Strasbourg 49

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Description

• Diamètre : 48,7 cm
• Distance focale : 6,9 m
• Rapport F/D : 14,2

• Constructeur : Repsold pour la monture et le pilier – Merz pour l’optique
• Année de construction : 1879
• Lieu actuel de résidence : Observatoire de Strasbourg (France)
• En état de fonctionnement : Oui
• Type de monture : équatoriale allemande
• Coupole : 12 m

Historique
L’Observatoire de Strasbourg, tel qu’il est aujourd’hui, fut construit entre 1876 et 1880. A cette époque, la ville de Strasbourg et l’ensemble de l’Alsace-Moselle font partie de l’Empire Allemand. L’observatoire est inauguré le 22 septembre 1881 par l’Empereur Guillaume Ier (1797-1888), initiateur d’un projet de développement de la ville dont l’Université, le jardin botanique et l’observatoire font partie.

La coupole principale, de 12 m de diamètre et de 34 tonnes, s’ouvre par 2 trappes de part et d’autre du zénith, le long d’un méridien, sur une largeur de 1,80m. Le sommet est occupé par un système en forme de champignon permettant de guider la translation des trappes au zénith et accueillant un dispositif d’arrosage destiné à refroidir l’extérieur de la coupole en cas de forte chaleur en journée et donc de diminuer la turbulence locale. Il n’a jamais vraiment été utilisé. La coupole est entièrement restaurée en 1995.

Le grand équatorial de 49 cm y est installé en 1879. C’est à l’époque la plus grande lunette d’Allemagne. La monture est typique des instruments de Repsold avec son pilier à base circulaire. L’objectif achromatique a été taillé par Merz à Munich, en 1877. Il possède plusieurs défauts optiques qui seront plus ou moins bien corrigés.

Lors de la première guerre mondiale, l’objectif est démonté par les astronomes allemands afin d’être mis à l’abri. A la fin du conflit, l’Observatoire de Strasbourg est remis aux astronomes français. Ce n’est qu’en 1922 qu’est réinstallé l’optique. On constate alors un important défaut d’astigmatisme qui est corrigé partiellement en modifiant l’orientation relative des verres de l’objectif.

C’est à cette époque qu’est installé un moteur électrique pour la rotation de la coupole. En 1934, dans le laboratoire d’optique de l’Observatoire de Paris, Jean Texereau (1919-2014) et André Couder (1897-1979) apportent différentes corrections à l’objectif.

Ce quatrième plus grand équatorial de France fut notamment utilisé par l’astronome Paul Muller (1910-2000) pour la découverte et la mesure d’étoiles doubles visuelles de 1947 à 1956.

Des visites publiques de l’Observatoire de Strasbourg sont possibles par l’intermédiaire du planétarium de Strasbourg, structure du « Jardin des Sciences » qui dépend de l’Université de Strasbourg.

Liens
Inventaire du patrimoine scientifique et technique de l’Université de Strasbourg, pages dédiées à l’observatoire : [http://www.hp-physique.org/sdx/sria...]

Histoire de l’Observatoire de Strasbourg : [http://www.hp-physique.org/OBSERVATOIRE/]

L’Observatoire de Strasbourg aujourd’hui : [http://astro.u-strasbg.fr/]

Le planétarium de Strasbourg : [http://planetarium.u-strasbg.fr/]

Article d’André Danjon sur l’objectif Merz de 49cm publié dans les annales de l’Observatoire de Strasbourg en 1926 :[http://adsabs.harvard.edu/abs/1926A...]

Article d’André Couder sur la retouche l’objectif Merz de 49cm publié dans les annales de l’Observatoire de Strasbourg en 1933 :[http://adsabs.harvard.edu/abs/1933A...]

Pour en savoir plus
"L’Observatoire astronomique de Strasbourg" - Jean Davoigneau, Françoise Le Guet Tully, Delphine Issenmann
ed : Lieux Dits – 2009 - Ouvrage de référence sur l’histoire et le patrimoine scientifique de l’Observatoire de Strasbourg.

"La nouvelle organisation de l’Observatoire de Strasbourg" - Annales de l’Observatoire de Strasbourg, I, 1926., p. 38, 79-81 - ESCLANGON, Ernest